Une défense des intérêts active, mais à distance

23 juillet 2020
Le Premier Ministre Justin Trudeau.

La pandémie du coronavirus a bouleversé les habitudes et les attentes, tout en compliquant les activités les plus simples, mais elle n’a pas modifié l’importance que nous accordons à vos priorités.

De la sécurité du revenu de la retraite et d’une stratégie nationale pour les aînés à l’assurance-médicaments et au bien-être des vétérans, la pandémie de la COVID-19 a fait ressortir l’importance de nos quatre priorités de défense des intérêts et les lacunes en matière de santé et de soins aux aînés.

« Au départ, notre priorité était d’aider nos bénévoles et nos membres à comprendre les impacts immédiats sur leur santé et leurs prestations, et d’aider les membres qui voyageaient à s’y retrouver par rapport à leur assurance voyage», explique Simon Coakeley, directeur général de l’Association. «Depuis l’éclosion de la COVID-19, nous avons été en contact étroit avec le gouvernement. Tout en veillant à la distanciation sociale raisonnable, nous avons rencontré la ministre des Aînés Deb Schulte par voie virtuelle et discuté des besoins les plus urgents de nos membres — et nous sommes restés en contact tout au long de la pandémie, au fur et à mesure de l’évolution des impacts et des besoins ».

Au départ, les membres s’inquiétaient des changements de directives aux pharmacies sur la délivrance des médicaments sur ordonnance, qui ont entraîné une augmentation des dépenses personnelles. Ils se demandaient également si les retraités ayant un revenu d’emploi touché par la COVID-19 étaient admissibles à la Prestation canadienne d’urgence (PCU). Ils se préoccupaient de l’impact de la prolongation du délai de production des déclarations de revenus sur l’admissibilité à la sécurité de la vieillesse (SV) et au supplément de revenu garanti (SRG), ainsi que des mesures fédérales visant à protéger les retraités qui subissent déjà des pertes sur leurs investissements dans des REER et des FERR.

Le président de l’Association, Jean-Guy Soulière, qui est également le représentant des pensionnés au Régime de soins de santé de la fonction publique (RSSFP), a travaillé en étroite collaboration avec les partenaires du RSSFP pour s’assurer que les participants au régime bénéficient de prestations de santé pour les aider tout au long de cette période difficile.

Et, comme le reste du Canada, nous avons constaté la situation catastrophique des établissements de soins de longue durée canadiens par les reportages des médias.

« La COVID-19 a mis en évidence des lacunes béantes dans les services de santé et de soins aux aînés », explique M. Soulière. « Si nous avions eu des cadres de travail nationaux, une planification des ressources et un financement solides, l’ampleur des tragédies qui se sont déroulées dans les établissements de soins de longue durée aurait pu être bien différente. Nous ne pouvons pas nous permettre d’attendre que quelque chose comme cela se reproduise ».

Les premières semaines et les premiers mois de la pandémie ont été consacrés à la gestion des changements immédiats, mais nous nous sommes également concentrés sur les effets à long terme projetés de la COVID-19. Même si cette pandémie n’est pas exactement sans précédent, le contexte économique et social dans lequel elle se déroule en fait une situation comportant de nombreuses incertitudes.

« Les prestations de santé et de soins dentaires de nos membres peuvent être touchées, mais il est encore trop tôt pour dire dès maintenant comment les régimes devront s’adapter pour garantir que leurs participants reçoivent le soutien dont ils ont besoin et pour lequel ils versent des cotisations », poursuit M. Soulière.

En ce qui concerne les pensions, nous devrions tous nous préparer au paysage économique post-pandémique. Certains employeurs et régimes de retraite vont disparaître et beaucoup verront leurs économies personnelles chuter. Les gouvernements ont pris des engagements économiques importants qui entraîneront des déficits budgétaires.

Nous pouvons nous attendre à la « jalousie des pensions », car de nombreux Canadiens perdent leur emploi, risquent de perdre leur pension et subissent des pertes graves de leurs autres économies. Des pressions s’exerceront sur les gouvernements pour qu’ils fassent des économies, et les régimes de retraite du secteur public fédéral pourraient se trouver à nouveau dans la mire de coupes budgétaires. Il sera important de rester vigilant, de se rappeler que les pensions sont structurées pour durer et qu’il y aura de bonnes et de mauvaises années. La sécurité du revenu de la retraite n’est pas un nivellement par le bas, mais une garantie que tous les Canadiens méritent.
 

Adapter Rayonnement 338 à la « nouvelle normalité »

Dans notre dernier numéro, vous avez lu un article sur Rayonnement 338, notre projet de réseaux de défense des intérêts dans chaque circonscription pour veiller à ce que chaque député en exercice connaisse nos enjeux et nos priorités. Les membres de Retraités fédéraux ont répondu à l’appel, et Rayonnement 338 est en pleine expansion.

Avec les règles de distanciation sociale en vigueur (au moment de l’impression) et qui devraient se maintenir dans un avenir prévisible, et la mobilisation de certains ministères fédéraux clés pour l’intervention du pays en réponse à la COVID-19, les activités de rayonnement auprès des députés ont été réduites. Mais nous adaptons nos méthodes de défense des intérêts et nous désirons toujours que nos membres y prennent part. À quoi ressemble la défense des intérêts de la société à distance? À un rassemblement, sur un écran d’ordinateur ou par conférence téléphonique!

Au moment où nos membres reçoivent ce numéro de Sage, MM. Soulière et Coakeley sont en train de « zoomer » dans une série de journées de lobbying virtuel, en communiquant virtuellement avec des parlementaires pour faire avancer vos priorités et vos appels de changements des politiques, afin de garantir que nos membres et les aînés canadiens se remettent des conséquences de la COVID-19. Au cours des prochains mois, nous présenterons à notre réseau Rayonnement 338 des outils pour qu’il continue à avoir un impact durable sur la sécurité du revenu de retraite et des soins de santé de nos membres, ainsi que sur les politiques publiques touchant les aînés canadiens.

 

Cet article a été publié dans le numéro de l’été 2020 du magazine Sage, dans notre rubrique «  Défense des intérêts en action », qui se penche sur les enjeux actuels concernant la défense des intérêts et répond aux questions que nous adressent nos membres. Maintenant que vous êtes ici, pourquoi ne pas télécharger le numéro complet et jeter un coup d’œil à nos anciens numéros aussi?