Rapport sur les régimes de retraite de la fonction publique pour l’exercice terminé le 31 mars 2018

25 avril 2019
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À compter de 2000, Investissements PSP commence à investir les fonds des régimes de retraite de la fonction publique, des Forces armées canadiennes, de la Gendarmerie royale du Canada et de la Force de réserve. Avec 700 employés et des bureaux à Ottawa, Montréal, New York et Londres, c’est l’un des plus importants gestionnaires de placements des régimes de retraite au Canada.

Net AssetsLe rapport annuel d’Investissements PSP annonçait que, pour l’exercice se terminant le 31 mars 2017, le rendement de leur portefeuille était de 9,8 % net de tous les coûts, ce qui représente une baisse par rapport à l’exercice précédent (qui s’élevait à 12,8 % pour la période 2016-2017). Le portefeuille a dégagé un rendement net de 10,5 % sur cinq ans et un rendement net de 7,1 % sur dix ans. Les contributions nettes se sont élevées à 3,9 milliards de dollars.

À la fin de l’exercice de 2018, Investissements PSP gérait 153 milliards de dollars en actifs réels et s’attend toujours à gérer 200 milliards de dollars d’ici 2025. Malgré la baisse des rendements nets, l’exercice a été une fois de plus fructueux. Le président de l’OIRPSP laisse entendre que les résultats « ont été affectés par une combinaison de taux d’intérêt faibles et une croissance économique mondiale qui a généré des rendements solides tant dans les marchés publics que privés. En dépit de préoccupations grandissantes relativement à une guerre commerciale à l’échelle mondiale et une montée du protectionnisme, les marchés ont produit des rendements solides, propulsés notamment par les réformes fiscales américaines. » (Public Service Pension Investment Board, 2018)

Asset mixLe dernier trimestre de l’exercice 2018 (prenant fin en mars 2018) a été difficile pour les marchés boursiers publics, mais Investissements PSP a terminé l’exercice avec des gains importants en actions publiques, soit 11,8 %, « Les trois premiers trimestres de l’exercice 2018 ont offert des gains réguliers; la combinaison des faibles taux d’intérêt et d’une expansion mondiale fortement synchronisée a dressé

la table pour des rendements positifs, avec une très faible volatilité. Cependant, au quatrième trimestre, la volatilité s’est accentuée : l’adoption de la réforme fiscale américaine a incité les investisseurs à prendre des risques et au début, les actions sur les marchés publics ont monté en flèche, mais ces gains ont ensuite été annulés lorsque les investisseurs ont craint une guerre commerciale mondiale, et que l’inflation a augmenté. » (Public Service Pension Investment Board, 2018) Les marchés privés ont également affiché de bons résultats, la plupart des portefeuilles ayant dépassé leurs indices de référence. Malheureusement, l’exposition au dollar américain, compensée par une exposition moindre à d’autres devises comme l’euro et la livre sterling, a entraîné une perte de 1,1 milliard de dollars sur le plan monétaire.

Le Régime de pension de retraite de la fonction publique comptait 303 483 participants actifs et 304 104 participants retraités, survivants et rentiers différés, et les prestations de retraite versées se chiffraient à plus de 7,4 milliards de dollars. La rente annuelle moyenne pour ceux qui ont pris leur retraite avant le 31 mars 2018 a légèrement diminué par rapport à l’exercice précédent pour s’établir à 37 391 $, alors que la rente moyenne versée à tous les participants retraités était de 31 628 $, soit une hausse de 5,3 % par rapport à l’exercice financier terminé le 31 mars 2018. Le montant annuel moyen était de 36 273 $ pour les hommes et de 27 121 $ pour les femmes. Pour les survivants (époux ou conjoints de fait), la rente moyenne était de 14 391 $. L’âge moyen de la retraite était de 61,31 ans pour les hommes et de 60,42 ans pour les femmes. Enfin, le ratio des participants actifs par rapport aux participants retraités (y compris les survivants et les rentiers différés) du Régime de pension de retraite de la fonction publique est passé de 1,3 à 1 participant actif en 2009, à 1 à 1 en 2018.

En mai 2018, un rapport du C.D. Howe Institute s’est attaqué aux régimes de retraite fédéraux, laissant entendre que les contribuables auraient à payer près de 100 milliards de dollars en prestations de retraite. Soutenant, comme il l’a déjà fait, que le gouvernement fédéral devrait utiliser un taux d’actualisation différent de celui qu’il utilise actuellement, à savoir un taux qui reflète le rendement des obligations du gouvernement fédéral. Quelques mois plus tard, en octobre 2018, le gouvernement fédéral annonçait qu’il ferait passer le taux d’actualisation de 3,9 % à 2,2 %1. Selon le vérificateur général du Canada, il existe une grande variété de pratiques d’actualisation dans le monde, et un débat fait rage au sujet des taux d’actualisation appropriés pour les obligations au titre des régimes de retraite du gouvernement. Certains sont d’accord avec le C.D. Howe Institute, d’autres estiment qu’il serait plus logique de fixer le taux d’actualisation en fonction du produit intérieur brut (PIB), puisque les gouvernements ont un profil de risque unique et que le PIB tiendrait compte du fait que les prestations de retraite versées à même les régimes publics sans capitalisation seront financées grâce aux recettes fiscales futures. Cela dit, les arguments concernant les taux d’actualisation sont plus ou moins un argument comptable, ils ne modifient pas substantiellement le budget fédéral.

 

 


1Cela ne s’applique qu’aux rentes antérieures à 2000.