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Femme aînée dehors

Rencontrez le député qui a finalement fait avancer la stratégie nationale pour les aînés

Vous avez une question sur ce à quoi une stratégie nationale pour les aînés devrait ressembler? Il vous suffit de le demander à la personne qui a finalement fait avancer les choses en mai dernier, Marc Serré, député de Nickel Belt.

La motion d’initiative parlementaire de M. Serré visant à élaborer une stratégie nationale pour les aînés a été adoptée à la Chambre des communes par tous les partis.

À l’heure actuelle, les députés de tous les partis travaillent à améliorer la qualité de vie des aînés canadiens et à offrir un meilleur soutien aux aidants naturels.

Jean-Yves Duclos, ministre de la Famille, de l’Enfance et du Développement social, mène les consultations sur la motion.

Le Comité des ressources humaines de la Chambre des communes tient des audiences partout au pays pour entendre des témoins sur la façon dont une stratégie pour les aînés peut être mise en place et sur ce qu’elle devrait accomplir.

Depuis des années, les experts en matière de santé et de politiques sociales souhaitent une stratégie nationale pour les aînés. Mais avant l’adoption de la motion de M. Serré, l’idée n’allait nulle part sur la Colline du Parlement.

 

Un cadre fondé sur quatre piliers

Alors, qu’est-ce que M. Serré a en tête? Le député libéral de Sudbury veut un cadre fondé sur quatre piliers : l’éducation, les systèmes de soutien communautaire, une stratégie sur la maladie d’Alzheimer et la démence, et les soins à domicile.

L’éducation serait une priorité absolue, non seulement pour les aînés, mais aussi pour ceux qui s’occupent des aînés et ceux qui ont des contacts quotidiens avec eux.

« Je pense qu’il arrive trop souvent que, quand les gens prennent leur retraite, ils pensent que ça se termine là. Mais vous êtes à la retraite, vous n’êtes pas mort », a dit M. Serré à une station de radio de Sudbury. « Nous voulons sensibiliser les aînés au sujet de leur valeur pour notre société et faire savoir aux autres que les aînés ont encore beaucoup plus à donner. »

Il est également important d’investir dans les systèmes de soutien communautaire. Nous avons besoin de systèmes en place pour protéger les aînés contre des problèmes comme la fraude.

Un effort de collaboration entre tous les paliers de gouvernement est essentiel à la mise en œuvre de cette stratégie, et c’est ce qui semble se produire.

« Les soins à domicile sont un élément dans lequel le gouvernement fédéral a déjà investi un peu d’argent, et nous avons négocié avec les provinces en vue de conclure des ententes sur les soins à domicile », a-t-il déclaré.

 

Plus de soins à domicile nécessaires

« Nous devons vraiment examiner comment ajouter davantage de ressources aux soins à domicile et examiner les pratiques exemplaires. Certaines provinces font un meilleur travail que d’autres et nous devons avoir ce dialogue à l’échelle nationale et partager ces pratiques exemplaires », a-t-il ajouté.

« Ce n’est pas seulement une question d’argent. D’autres éléments peuvent entrer en jeu. »

Pour M. Serré l’augmentation du nombre de logements abordables pour les aînés constitue une autre priorité. Beaucoup d’aînés vivent dans la pauvreté ou dans des établissements de soins dont ils n’ont pas besoin.

« De nombreux aînés vivent dans des foyers de soins de longue durée et ne devraient pas y être, mais ils ne peuvent pas se permettre de vivre seuls. Nous voulons vraiment nous assurer qu’une grande partie du financement sera consacrée à des logements abordables pour les aînés et les familles à faible revenu. »

Comme dans la plupart des collectivités du Canada, les listes d’attente pour des logements abordables et des établissements de soins de longue durée représentent un grave problème à Sudbury. On ne constate pas de signes d’amélioration à court terme.

« En ce moment, c’est compartimenté. Il y a des logements abordables, des établissements de soins de longue durée, l’hôpital avec des lits de SNA (soins de niveau alternatif), des services de soins aux personnes atteintes de démence, a-t-il déclaré.

« Nous devons trouver un moyen — et cela fait partie de la stratégie nationale — d’amener toutes les organisations, de tous les paliers de gouvernement, à se concerter et à mettre fin à cette compartimentation. »

 

Visite du président de Retraités fédéraux sur la colline du Parlement

Le 5 octobre 2017, le président de Retraités fédéraux, Jean-Guy Soulière, a dit à un comité de la Chambre des communes qu’une stratégie nationale pour les aînés représente une occasion de garder les Canadiens en santé, productifs et actifs dans la croissance de l’économie durant leur vieillesse. 

S’adressant au Comité des ressources humaines, M. Soulière a dit qu’une stratégie pour les aînés ne devrait pas être considérée comme une mesure à court terme, puisque 16,9 % de la population canadienne est âgée de plus de 65 ans. Grâce aux progrès de la médecine, l’espérance de vie moyenne au Canada a augmenté de 30 ans au cours du siècle dernier et se situe actuellement à 83 ans.

« Les Canadiens et les trois ordres de gouvernement ont beaucoup de rattrapage à faire », a-t-il déclaré.

Il a ajouté qu’il était heureux de voir le comité se concentrer sur trois aspects de la politique des aînés — l’accès à un logement abordable, la sécurité du revenu et les politiques sociales —, parce qu’ils sont tous liés.

« N’importe quel médecin vous dira qu’une vie misérable vous rendra malade », a-t-il dit. « Les gens en mauvaise santé coûtent cher au système de santé. Ils ne peuvent pas contribuer à la société ou à l’économie. »

Le comité multipartite de députés effectue une étude sur ce que devrait être une stratégie nationale pour les aînés après l’adoption de la Chambre des communes, en mai dernier, d’une motion visant à élaborer une telle stratégie.

« Une stratégie nationale pour les aînés doit comprendre un plan coordonné de soins à domicile, une stratégie nationale de soins palliatifs et de fin de vie, ainsi que des investissements dans l’infrastructure pour s’assurer de répondre aux besoins résidentiels des aînés, a enchaîné M. Soulière.

« Préparez-vous à une nouvelle définition de la retraite. Faisons bien les choses. »

 

Le Canada à l’avant-avant-dernier rang dans le nouveau classement des systèmes de soins de santé

 

Dans la dernière étude sur les soins de santé menée par le Fonds du Commonwealth dans 11 pays développés, le Canada s’est classé à l’avant-avant-dernier au dernier rang, parvenant à battre seulement la France et les États-Unis, qui se classent au dernier rang.

Menée en 2017, l’étude de cette fondation établie à New York cite plusieurs faiblesses du système de soins de santé canadien qui nous maintiennent derrière des pays les mieux classés comme l’Australie, le Royaume-Uni et les Pays-Bas.

Il s’agit notamment du taux de mortalité infantile comparativement plus élevé au Canada, de la prévalence des maladies chroniques, des longs temps d’attente dans les salles d’urgence et de consultation des spécialistes, de la faible disponibilité des soins après les heures de travail et du manque de couverture fiable pour des choses comme les soins dentaires et les médicaments sur ordonnance.

Selon l’étude, les Canadiens n’en ont pas pour leur argent parce que nous dépensons 10 % du PIB pour les soins de santé, alors que de nombreux pays mieux classés dépensent moins et parviennent toujours à se hisser au sommet, selon l’étude.

Mais l’étude comportait aussi de bonnes nouvelles.

Le Canada a l’un des taux de mortalité les plus faibles pour les patients qui sont hospitalisés après une crise cardiaque. Les taux de survie pour certains types de cancer sont également relativement élevés.

Les médecins canadiens étaient moins susceptibles de se plaindre de perdre trop de temps aux tâches administratives.

Le dernier examen des systèmes de soins de santé des 11 pays riches effectué par le Fonds du Commonwealth en 2014 a classé le Canada à l’avant-dernier rang.