L’histoire bien remplie de la GRC

11 mai 2023
Défilé d'agents de la GRC
La GRC célèbre un jalon historique en 2023 : ses 150 années d’existence.
 

Cette année, la Gendarmerie royale du Canada, plus communément appelée GRC ou « police montée », célèbre son 150e anniversaire. Tout un événement dans un pays qui a célébré son propre cent cinquantenaire à peine cinq ans auparavant.

On pourrait dire que le pays et le corps de police ont grandi ensemble, avec les hauts et les bas présents dans toutes les histoires à long terme.

En général, les Canadiens tiennent la GRC en haute estime. En 2013, Statistique Canada signalait que 87 % des répondants à un sondage considéraient que la force jouait un rôle dans leur sentiment d’identité nationale. La GRC a aussi une réputation mondiale. Des années 1920 aux années 1940, Hollywood a produit plusieurs films sur la GRC, notamment Susannah, mettant Shirley Temple en vedette, et Les tuniques écarlates, de Cecil B. DeMille.

Pour ajouter à sa renommée, la GRC a participé à de nombreuses missions de paix dans le monde, et des milliers d’agents ont servi dans plus de 33 pays, dont le Soudan, le Kosovo, la Cisjordanie, Haïti et l’Afghanistan.

La GRC fournit au moins des services de police, à contrat, à toutes les provinces et tous les territoires, sauf l’Ontario et le Québec.

Avec un personnel d’environ 30 000 personnes, les départs à la retraite sont constants, et plusieurs anciens de la GRC se joignent à Retraités fédéraux, comme Steve Graham, de Bedford en Nouvelle-Écosse.

Les 38 ans de carrière de M. Graham sont tout aussi remarquables que l’histoire de la force, où il a occupé des postes aux opérations, à la sécurité et à l’état-major. Vers la fin de sa carrière, il a été commandant de l’Île-du-Prince-Édouard (2001-2003), du Nouveau-Brunswick (2004-2008) et de la Nouvelle-Écosse (2008-2010).

Roland Wells, administrateur du district de l’Atlantique de Retraités fédéraux, qui a lui-même servi 26 ans dans la GRC, qualifie M. Graham d’homme « intelligent et réfléchi, qui a apporté d’importantes contributions à une institution qui, d’une certaine façon, incarne le Canada, tant elle est étroitement entrelacée à notre tissu national ».

Mais M. Graham ne se vante pas du tout. Il tirait sa satisfaction du devoir et du service.

« À mes débuts tout du moins, l’une des choses que j’aimais était, simplement, l’intensité des petits détachements », se souvient-il. « Il fallait de l’endurance. Vous ne pouviez pas rentrer chez vous avant que les téléphones ne cessent de sonner, si cela arrivait. La vie pouvait être difficile pour les familles, mais travailler avec des personnes aux vues similaires, faire respecter la loi et servir les Canadiens du mieux qu’on le pouvait dans des circonstances difficiles... pour nous, c’était une époque formidable. »

Il se souvient encore de la recherche d’une petite fille qui avait disparu de sa maison dans une région rurale de la N.-É. « Ce sont toujours des situations difficiles. Mais, heureusement, nous avons réussi à la localiser. Le plaisir de mener les choses à bonne fin m’est resté depuis », évoque-t-il. Nul doute que d’autres auraient des histoires à la conclusion aussi réjouissante à raconter.

Comme tous les symboles nationaux, la GRC participe indéniablement à unifier le Canada, mais M. Graham voit un autre aspect dans lequel cette présence policière nationale contribue à l’unité.

« Notre situation est unique », précise-t-il. « Nos recrues servent d’abord dans de petits détachements partout au pays, et se déplacent fréquemment, d’est en ouest, du nord au sud, en apprenant et en transportant l’histoire et la culture de toutes sortes de communautés. Une pollinisation croisée qui ne peut qu’aider les Canadiens à mieux se connaître, en quelque sorte. »

Aucune institution n’est parfaite. M. Graham reconnaît que des controverses comme la fusillade de 22 personnes en 2020 en N.-É. etle recours collectif actuel alléguant l’incapacité de la GRC à offrir un milieu de travail exempt d’intimidation et de harcèlement ont parfois soulevé des questions sur le comportement de la force. « Les choses ne se passent pas toujours parfaitement. L’important a toujours été de chercher à apprendre, à évoluer et à se renouveler. Et je suis sûr que cela se produira. »

 

Cet article a été publié dans le numéro du printemps 2023 de notre magazine interne, Sage. Maintenant que vous êtes ici, pourquoi ne pas télécharger le numéro complet et jeter un coup d’œil à nos anciens numéros aussi?