Nouvelles du Groupe de transition des Forces armées canadiennes

10 juin 2020
Transition de la vie militaire.
Les Forces armées canadiennes veillent à une transition au civil bien réussie.
 

Il n’est pas surprenant que le site Web du Groupe de transition des Forces armées canadiennes (GT FAC) contienne une feuille de route. Comme les vétérans vous le confirmeront, la transition vers la vie civile peut être difficile.

Mais cette feuille de route est différente. En plus de présenter les services offerts et la manière dont ils ont été améliorés, elle explique également la manière dont le GT FAC entend continuer à s’améliorer. Ces aspirations semblent assez ambitieuses.

Le GT FAC a été créé en décembre 2018 pour remplacer l’Unité interarmées de soutien au personnel (UISP).

« La vraie mesure d’une armée est la façon dont elle traite [les familles de] ceux qui sont tombés au combat et les blessés », avait alors déclaré le chef d’état-major de la défense, le général Jonathan Vance. « Nous n’avons pas droit à l’échec. »

Le brigadier général Mark Misener, qui est le commandant fondateur du groupe, a trois buts. Il veut améliorer en permanence les soins et le soutien aux membres malades et blessés des FAC, à leurs familles et aux familles des militaires tombés au combat; mettre en oeuvre une expérience de transition renouvelée et améliorée et accroître la capacité du GT FAC et l’intégration des partenaires.

Selon le bgén Misener, même si beaucoup a déjà été fait, cela demeure un travail en évolution.

Par exemple, les 32 centres de transition de l’UISP sont toujours en place au pays, mais le GT FAC dispose d’une structure actualisée et de plus de ressources.

« Que vous soyez un membre malade ou blessé, un membre de la famille, un membre de la famille d’un militaire tombé au combat ou d’un membre qui envisage une transition, [vous] passerez par la même porte pour recevoir des services », explique le bgén Misener. « Nous essayons de créer ce guichet unique ».

La feuille de route indique que le guichet unique sera pleinement opérationnel d’ici 2025.

Le bgén Misener explique qu’on peut diviser les membres en transition en trois groupes. Un tiers d’entre eux vivent des difficultés ou, dans certains cas, « une épreuve très difficile »; un autre tiers est agnostique ou ambivalent par rapport à l’expérience et un dernier tiers « trouve cela facile ». Les aptitudes à la vie quotidienne et la préparation à l’avenir prennent de l’importance.

Et, avant de quitter l’armée, les membres doivent réfléchir à leur groupe de soutien, au logement, à la santé et aux finances. « Nous devons commencer à tenir ce langage bien plus tôt », estime le bgén Misener.

En outre, il existe de nouveaux outils en ligne, notamment un portail de transition de carrière sur Canada.ca, qui rassemble des informations et des ressources en ligne des Forces, d’Anciens Combattants Canada et de partenaires, comme la formation du Service de préparation à une seconde carrière. La publication Mon guide de transition de la vie militaire à la vie civile est une référence pour les membres et les familles qui souhaitent obtenir des informations sur le soutien et les services disponibles. De plus, l’application « Mes Services de Transition » est maintenant disponible pour téléchargement sur l’App Store d’Apple et Google Play et une formation de transition améliorée est disponible pour tous ceux qui quittent le service militaire.

La base des Forces canadiennes de Borden offre aussi un essai de transition. Selon le colonel Kevin Cameron, commandant adjoint du groupe de transition, l’essai porte sur la transition, et pas nécessairement sur le départ des Forces. Parfois, les membres ne souhaitent qu’un changement de responsabilités. Ou, pour ceux qui quittent les FAC pour un emploi civil, pourquoi ne pas participer à l’une des réserves?

La formation et le perfectionnement des membres des Forces ont exigé des investissements considérables, d’où la possibilité de faire la transition tout en restant dans l’armée.

« On leur présente des options qu’ils n’ont pas envisagées », enchaîne le col Cameron.

Quarante pour cent des 140 membres qui ont fait l’essai à Borden ne savaient pas qu’ils pouvaient soit changer, tout en restant dans l’armée, soit partir, tout en gardant un lien en faisant partie d’une des réserves.

Le bgén Misener précise que tous les membres devraient savoir que la transition se prépare. Si les finances d’un membre ne sont pas en bon état pendant qu’il est dans les Forces, elles seront un problème après la transition.

« Nous ne pouvons pas le faire à leur place », dit-il.

Mais ce que le GT FAC peut faire, par contre, est d’offrir un éventail de service plus étendu aux membres, selon le bgén Misener.

« Pour ce qui est de la transition, je veux que chaque membre et sa famille soient informés, préparés et habilités. »

 

Cet article a été publié dans le numéro de l’été 2020 du magazine Sage, dans notre rubrique « Le coin des vétérans », qui se penche sur les enjeux actuels concernant les vétérans et répond aux questions que nous adressent nos membres vétérans et leurs familles. Maintenant que vous êtes ici, pourquoi ne pas télécharger le numéro complet et jeter un coup d’œil à nos anciens numéros aussi?